Pierre Labat
Pierre Labat naît le 31 mai 1926 à Tarbes. Il rejoint vite la troupe de sa ville mais n'a guère le temps de profiter de la vie aventureuse des scouts quand la guerre éclate. Quand il atteint la majorité, il s'engage dans un corps franc par la suite intégré à la première armée du Général de Lattre de Tassigny. Cela le mènera jusqu'en Allemagne.
A 18 ans, il obtient la croix de guerre !
De retour à la vie civile, il se fait avocat mais garde toujours l'esprit commando, souple, félin et manœuvrier. Dès 1945 il prend les fonctions de chef de troupe pour entraîner les garçons, d'abord à la 3ème Tarbes puis à la 1ère Tarbes. Tout naturellement, il se reconnait dans la proposition d'un autre grand résistant, Michel Menu, qui lance les raiders au sein du mouvement. Il qualifie vite sa troupe comme raiders marins. Cette troupe exceptionnelle, sculptée à l'image de son chef, est même plus précisément une troupe sous-marine, spécialisée dans les activités de plongée, à un époque où le Commandant Cousteau (un proche de Labat) venait tout juste de breveter son équipement. Pierre avait ainsi mis au point un détendeur inédit pour un scaphandre - "le pieuvre" fabriqué avec une bouillotte en caoutchouc !
Son action de chef de file du nouvel ordre raider ne s'arrête pas là. Il tire de son expérience un roman scout publié en feuilleton dans la revue du mouvement. Ce sera « Deux Rubans Noirs », un roman absolu, exigeant, qui inspirera toute une génération d'adolescents assoiffé de grandeur d'âme.
Sa devise était : « Toute conquête veut qu'on la paye... Chaque plongée est un acte de foi...» Il paie cher cet éthique de vie et meurt en plongée près de Toulon le 16 août 1955 lors d'une exploration de l'épave de l'Arroyo. C'était pendant une période de réserve au commando Hubert (nageurs de combat de la Marine) au lieu dit "les deux frères" près de la rade de Toulon. Une plaque commémorative y est, depuis, apposée.